Top 31 Paroles Chant Des Pèlerins De Compostelle Trust The Answer

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Quel est le signe de reconnaissance des pèlerins de Compostelle ?

Quelle qu’en soit la raison, la coquille Saint-Jacques est un emblème et un signe de reconnaissance du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, et cela, bien que les coquillages ne soient pas bénis par le prêtre au départ, puisqu’ils étaient ramassés sur la plage à la fin du pèlerinage, en Galice.

Comment Appelle-t-on les gens qui font Compostelle ?

Les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle se sont vu attribuer plusieurs noms selon les époques. Le plus connu est « Jacquet» (étymologiquement « celui qui va à Saint-Jacques »).

Quel est le chemin de Compostelle le plus facile ?

Via Podiensis / Voie du Puy

La plus célèbre des jacquaires en France, et une de celles qui a le plus d’arguments naturels, patrimoniaux et historiques. Une itinérance facilitée par les nombreux hébergements et un tracé plutôt facile.

Comment sont vêtus les pèlerins ?

Au Moyen Âge, les pèlerins étaient vêtus d’une cotte, une tunique plus ou moins longue pourvue de manches. Par-dessus, ils arboraient un surcot. Ce vêtement plus ample et plus court était fait d’une étoffe plus grossière, sans manches et fendu sur les côtés.

Pourquoi la coquille est le symbole de Saint-jacques-de-compostelle ?

C’est à travers les légendes que la coquille SaintJacques s’est imposée comme attribut de l’apôtre Saint Jacques. A leur retour du tombeau de Saint Jacques, les pèlerins fixaient des coquilles de Saint Jacques à leurs capes en l’honneur de l’apôtre, et elles en sont le symbole de leur long périple.

Quels sont les miracles de Saint Jacques ?

C’est le cas des miracles VIII (le saint, marchant sur l’eau, permet à une quarantaine de naufragés qui l’ont supplié de remonter sur leur bateau) et IX (Jacques apparaît sur le bateau « sous une forme humaine », in humana forma, rassure les pèlerins effrayés pas la tempête qui ont fait appel à lui, et accomplit lui- …

Quel est le but de faire le chemin de Compostelle ?

Aller jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, c’est à la base, un pèlerinage catholique avec pour objectif d’aller honorer le tombeau de Saint-Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Santiago de Compostelle.

Comment est mort Saint-jacques-de-compostelle ?

C’ est pourquoi Hérode Agrippa le choisira, de même que Pierre, comme figure représentative de cette Église pour donner un châtiment exemplaire à la communauté chrétienne : il le fit décapiter par l épée aux alentours des années 41-44. Saint Jacques fut ainsi le premier apôtre à verser son sang pour le Christ.

Quelle est la meilleure période pour faire St-jacques-de-Compostelle ?

La période idéale pour effectuer sa randonnée, c’est le printemps, de mars à mai. C’est dans l’esprit de beaucoup de randonneurs car la chaleur est un phénomène craint par beaucoup. La nature se réveille avec des couleurs magnifiques et des paysages somptueux.

Quel savon pour Compostelle ?

Savon de Marseille

Un gros coup de cœur de Pierre. Le savon de Marseille a deux grands avantages : il est bon pour tout laver (que ce soit le corps, les cheveux ou le linge) et, surtout, il est sans parfum. En randonnée, les bestioles ont de quoi rendre fou n’importe quel marcheur.

Ou debuter son chemin de Compostelle ?

Le Puy-en-Velay est certes point de départ historique du pèlerinage et Capitale européenne des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Quelles sont les cinq villes que traverse le chemin de Compostelle ?

Chemin de Compostelle : 10 villages étapes à ne pas manquer
  • Conques, dans l’Aveyron.
  • Le Puy-en-Velay, en Haute-Loire.
  • Saint-Côme-d’Olt, dans l’Aveyron.
  • Estaing, dans l’Aveyron.
  • Lauzerte, dans le Tarn-et-Garonne.
  • Auvillar, dans le Tarn-et-Garonne.
  • Rocamadour, dans le Lot.
  • Saint-Jean-Pied-de-Port, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Quelle est la définition du mot pèlerin ?

Personne qui va visiter des hauts lieux de piété dans un but essentiellement religieux. 2. Criquet migrateur (Locusta migratoria) dont l’aire d’extension s’étend depuis l’Inde jusqu’au Maroc et dont les nuées ravagent la végétation, les cultures.

Qu’est-ce que Saint Jacques tient dans sa main ?

Dès la fin du XVe siècle, SaintJacques Matamore tient une épée en main et est souvent pourvu des attributs du pèlerin: le chapeau et les coquilles. Au XVIe, il est parfois habillé en chevalier de l’ordre de Santiago.

Où trouver une coquille Saint-jacques de Compostelle ?

C’est la coquille emblématique du Chemin de Compostelle ! Vous la trouverez au sol dans les différentes villes traversées en Espagne, et aussi en France, comme à Cahors par exemple. C’est également le signe de reconnaissance des gîtes amis sur le chemin du Puy.

Quelle est la plus belle partie du GR 65 ?

La via Podiensis, voie principale du GR® 65

La via Podiensis, la “Route du Puy” est la plus célèbre et la plus populaire, car au plus près de la réalité historique. Elle débute à Genève au milieu d’un paysage vallonné de bocages.

Comment faire le chemin de Compostelle seule ?

À vélo : Faire le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en tant que femme seule à vélo est également possible. J’ai pu rencontrer plusieurs personnes qui le faisaient à vélo en solo et en général en partant de Saint Jean de Pied de Port, ils mettent environ 2 semaines.

Comment se préparer pour faire le chemin de Compostelle ?

Vous serez libre de choisir votre itinéraire sur le chemin de Compostelle, il n’y a pas d’étape obligatoire ni de délai obligé. Il faut être en capacité de modérer ses étapes et d’écouter son corps. Par exemple, vous pouvez vous fixer un objectif de 15 km le premier jour et augmenter progressivement les jours suivants.

Quel Camino choisir ?

El Camino Francés :

c’est le chemin le plus célèbre. plus de 790 km entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Saint-Jacques-de-Compostelle. extrêmement bien balisé offre d’hébergements et de commerce très (trop ?)


Le chant des pèlerins de Compostelle (Sous-titre : Tous les matins… Ultreïa)
Le chant des pèlerins de Compostelle (Sous-titre : Tous les matins… Ultreïa)


Bonnes feuilles : « La coquille Saint-Jacques, sentinelle de l’océan »

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Sur le chemin de Compostelle

Un must culinaire

Bonnes feuilles : « La coquille Saint-Jacques, sentinelle de l’océan »
Bonnes feuilles : « La coquille Saint-Jacques, sentinelle de l’océan »

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Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle — Wikipédia

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Présentation[modifier modifier le code]

Les attributs du pèlerin[modifier modifier le code]

Les pèlerines[modifier modifier le code]

Les confréries[modifier modifier le code]

Les chansons de pèlerins[10][modifier modifier le code]

Les coquillards[modifier modifier le code]

Anecdote[modifier modifier le code]

Notes et références[modifier modifier le code]

Voir aussi[modifier modifier le code]

Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle — Wikipédia
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10 itinéraires pour parcourir Saint-Jacques-de-Compostelle

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1 Via Podiensis Voie du Puy

2 Via Turonensis Voie de Paris et de Tours (à vélo)

3 Via Tolosana Voie d’Arles

4 Via Lemovicensis Voie de Vézelay

5 Camino Francès

6 Camino del Norte

7 Voie de Lyon et de Cluny

8 Cami de Sant Jaume

9 Via de la Plata

10 Via Lusitana Chemin portugais

10 itinéraires pour parcourir Saint-Jacques-de-Compostelle
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Les 10 attributs du pèlerin de Compostelle – Hillwalk Tours Randonnées en Liberté

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Les 10 attributs du pèlerin de Compostelle - Hillwalk Tours Randonnées en Liberté
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Paroles de Pèlerins – Amis de Saint-Jacques en Bourbonnais

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Paroles de Pèlerins

L’APPEL DU CHEMIN

Les Chemins de Compostelle à Travers les Temps

Moulins vers l’An 1660

Paroles de Pèlerins – Amis de Saint-Jacques en Bourbonnais
Paroles de Pèlerins – Amis de Saint-Jacques en Bourbonnais

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La Chanson du Pèlerin Ultreïa ! | Vendée Compostelle

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La Chanson du Pèlerin Ultreïa ! | Vendée Compostelle
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Ultreïa — Wikipédia

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Paroles de chants médiévaux[modifier modifier le code]

Paroles du chant moderne[modifier modifier le code]

Spectacles associés[modifier modifier le code]

Sources et références[modifier modifier le code]

Voir aussi[modifier modifier le code]

Ultreïa — Wikipédia
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paroles chant des pèlerins de compostelle

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Bonnes feuilles : « La coquille Saint-Jacques, sentinelle de l’océan »

Nous publions ici le chapitre « Un symbole », tiré du livre de Laurent Chauvaud « La coquille Saint-Jacques, sentinelle de l’océan », qui paraît le 26 novembre 2019 aux éditions des Équateurs.

Depuis des millénaires, notre espèce s’intéresse à la coquille Saint-Jacques pour des raisons qui ont varié au cours du temps. En les ramassant le long des côtes, les hommes qui nous ont précédés n’imaginaient pas qu’ils étaient en train de produire un acte incroyable de sauvegarde de la mémoire de l’environnement. Extraites par la main humaine du milieu marin où elles devaient inexorablement finir, valves érodées et finalement dissoutes, les voilà conservées jusqu’à nous, pleines d’une information environnementale qu’il nous reste à décrypter !

Durant la préhistoire, les coquilles étaient des éléments de parure, non une nourriture. On en a retrouvé dans les sépultures du Mésolithique (Téviec, Morbihan, 5400 av. J.-C.) et du Néolithique (sépultures d’Er Yoh sur l’île de Houat, Morbihan, 3000 av. J.-C.). La coquille est alors un bijou de prestige et un symbole de pouvoir, de renaissance, de résurrection. elle était donc utilisée comme talis- man et porte-bonheur.

Chez les hommes de Neandertal et les Homo Sapiens, c’est avant tout pour leurs valeurs symbolique et esthétique que les coquilles Saint-Jacques étaient ramassées, parfois à des centaines de kilomètres du littoral. Les hommes préhistoriques s’en servaient également comme d’un outil ou d’un récipient, notamment pour préparer des pigments, ainsi que l’en attestent les dépôts d’ocre rouge retrouvés à leur surface.

Sur le chemin de Compostelle

Au Moyen Âge, la coquille est devenue le signe de ralliement des pèlerins de Compostelle. Selon le Codex Calixtinus, elle est associée depuis le XIIe siècle aux « bonnes œuvres » :

« Les deux valves du coquillage représentent les deux préceptes de l’amour […], à savoir : aimer Dieu plus que tout et aimer son prochain comme soi-même. »

La coquille de Saint-Jacques-de-Compostelle trouve probablement son origine dans les symboliques antiques, mais renvoie aussi à plusieurs légendes compostellanes : les cendres du saint arrivées à Compostelle dans une coquille ; un chevalier, sauvé de la noyade par l’intercession du saint au moment où passait le bateau ramenant sa sépulture de Jérusalem, est ressorti de l’eau couvert de coquilles. La belle affaire, couvert de coquilles…

Quelle qu’en soit la raison, la coquille Saint-Jacques est un emblème et un signe de reconnaissance du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, et cela, bien que les coquillages ne soient pas bénis par le prêtre au départ, puisqu’ils étaient ramassés sur la plage à la fin du pèlerinage, en Galice.

Ce n’est pas tout : depuis l’Antiquité, les coquilles étaient portées pour lutter activement contre la sorcellerie, les pathologies diverses et le mauvais sort. C’est peut-être pour ces raisons symboliques que la coquille s’est imposée comme attribut de l’apôtre saint Jacques, dont elle a pris le nom. Les pèlerins l’accrochaient à tout ce qu’ils déplaçaient avec eux : sac, chapeau, bâton ou cape.

Aujourd’hui, sur la route de la Galice, les chemins de Saint-Jacques balisés du symbole Pecten attirent chaque année des centaines de milliers de marcheurs (300 000 en 2017). Promoteur de ce succès, le Conseil de l’Europe a exaucé un rêve que les papes Léon XIII et Jean‑Paul II partageaient avec Francisco Franco : entretenir par ce biais les racines chrétiennes du vieux continent. Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, déclarés par l’Unesco « premier itinéraire culturel européen », font de la Galice une sorte de « terre promise » pour les écologistes, qui peuvent vérifier combien, dans ce « finisterre » brumeux et pluvieux, l’absence de progrès a protégé la nature.

Ce sont sans doute la fragilité et la finesse des tissus internes protégés par une robuste coquille dont l’intérieur est blanc qui en ont fait un symbole de féminité que l’on retrouvera plus tard dans la Vénus de Botticelli. Elle était en effet un symbole de fécondité et d’amour ou encore de purification spirituelle. Il est possible que la représentation de Vénus sortie de sa coquille soit une légende issue des coquilles perlières.

Le coquillage que nous mangeons a donc d’abord été parure, outil ou encore symbole. et pourtant, en rade de Brest, des historiens ont déterré des coquilles Saint-Jacques datant du Moyen Âge et abandonnées par les moines de l’abbaye de Landévennec dans leurs « poubelles » ! Ce qui signifie que les moines mangeaient des coquilles Saint-Jacques et des pétoncles noirs, qu’ils trouvaient échouées sur l’estran. On les entend à marée basse battre leurs valves dans le trop peu d’eau qui reste. La cuisine des moines a laissé plus de mille ans de coquillages régulièrement accumulés dans ses déchets.

CHARLY TRIBALLEAU/AFP

Un must culinaire

Aujourd’hui, son succès culinaire est tel que nous mangeons quelques milliers est tel que nous mangeons quelques milliers de tonnes par an d’un animal qui n’est plus qu’un fruit de mer ou une décoration kitch. Ces quantités englouties contrastent avec la rareté de la coquille Saint-Jacques dans les dépotoirs archéologiques du littoral atlantique français.

La production mondiale de coquilles Saint-Jacques représente 2,4 millions de tonnes, dont les deux tiers proviennent de l’aquaculture, particulièrement développée en Asie. La consommation de coquilles Saint-Jacques et pétoncles par an et par habitant est de 2,5 kilogrammes en France, un record mondial.

Or, la production française de coquilles Saint-Jacques, assurée par huit cents navires de pêche, représente de 20 000 à 26 000 tonnes par an. Ainsi, la pêche à la coquille Saint-Jacques se pratiquant sur toutes les côtes de France ne fournit que 20 % de la consommation nationale. L’immense majorité des coquilles dégustées par les Français est importée, ce qui fait de la France le premier importateur mondial de coquilles Saint-Jacques en noix fraîches, surgelées ou en plats cuisinés.

Il faut préciser ici que l’on confond volontairement, au supermarché, chez le pois- sonnier, les pétoncles et les coquilles Saint-Jacques, car, selon une décision de l’organisation mondiale du commerce de 1996, tous les pectinidés vendus sous forme de noix peuvent s’appeler Saint-Jacques. Cela, à la condition que leur pays d’origine et leur nom scientique soient clairement affichés sur l’emballage ! qui sait que Placopecten magellanicus a appris à nager non loin de l’île d’Anticosti, au Canada ?

Quoi qu’il en soit, les Saint-Jacques sont les stars des tables festives. Les Français en raffolent. En tartare, en carpaccio, grillées ou gratinées, en velouté aux pommes et Calvados, à la crème, enroulées dans du bacon, en brochettes à la citronnelle, poêlées aux légumes ou aux agrumes, gratinées au foie gras frais ou en risotto. Les feuilletés aux Saint-Jacques, aumônières surprises ou autres carpaccios savoureux de grands chefs montrent que la coquille Saint-Jacques est aujourd’hui un aliment de roi. Le Bocuse d’or a été remporté à trois reprises à Lyon par des chefs préparant des coquilles.

TASOS KATOPODIS/AFP

Les Français la dégustent à Noël. La rade de Brest avait ici une carte à jouer. Les coquilles y sont magnifiques et, en décembre, elles restent « coraillées », testicules et ovaires pleins, produisant dans l’assiette cette belle couleur orange ensoleillée comme une citrouille d’Halloween. À Recouvrance, rue de Siam ou à Saint-Marc, les Brestois prennent pour acquis que le prix de ces coquilles se justifie par leurs qualités gustatives incomparables.

La pêche a été autrefois florissante en rade de Brest, à la voile d’abord, puis au moteur. La surpêche, hélas, a suivi, avec des conséquences désastreuses. Les quantités de coquilles Saint-Jacques pêchées se sont effondrées. Soutenir cette pêcherie est devenu un devoir pour les élus brestois et une motivation scientifique. Les efforts ont été importants.

Ainsi, la coquille Saint-Jacques est devenue l’emblème d’un écosystème fragilisé. Le souci de la préserver a conduit à l’étudier. Et les travaux de recherche ont changé son statut. Le regard que nous portons sur une espèce, sa « valeur », dépend de notre culture et de nos connaissances. Ce regard est bien évidemment toujours en mutation.

La coquille Saint-Jacques offre ici un exemple généralisable à l’ensemble de la nature. Notre perception de la nature et des biens et services qu’elle nous procure est sans cesse revue et corrigée, et notre interprétation redéfinie en permanence. L’histoire de la coquille le démontre. Or, je crois que, dans cette entreprise de définition, nous avons régulièrement tort, car nos connaissances, notre culture et nos besoins évoluent. On ne sait rien, ou trop peu pour estimer la valeur de la nature et tenter de hiérarchiser ce qu’elle nous offre. Nous changeons de parti pris, de vision du monde, de paradigme, et les entités de la nature changent alors mécaniquement de valeur à nos yeux. Je prends donc le parti de sublimer la nature plutôt que de chercher quels biens et services elle doit, devait ou devrait nous rendre.

Respectons la nature et protégeons-la des convaincus qui auront forcément tort demain.

Pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle — Wikipédia

Les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle se sont vu attribuer plusieurs noms selon les époques. Le plus connu est « Jacquet» (étymologiquement « celui qui va à Saint-Jacques »).

Le mot « Romieu » désigne le pèlerin se rendant à Rome, autre grand pèlerinage. Le terme a également été utilisé pour d’autres pèlerinages et, suivant les époques, fut également donné aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Des toponymes portent la trace de ce passé, tel que « Pont Romieu » à Conques parmi d’autres ponts le long des chemins. Au fil du temps, et l’imaginaire aidant, ces ponts deviennent « romains ». On trouve également une abbaye de La Romieu, lieu d’accueil des pèlerins, et des fontaines, telles que Font Romieu à Saint-Côme-d’Olt. En Espagne, Romieu se transforma en « Romero », que l’on retrouve aujourd’hui dans différents noms de lieux.

Les pèlerins ont de tout temps emprunté les voies de communication des autres voyageurs (marchands, artisans, clercs, gens d’armes…). Les conditions de leur voyage étaient les mêmes que celles de ces autres voyageurs. Ils étaient soumis aux mêmes aléas. Selon leurs possibilités financières ils utilisaient les moyens de transport existants (en particulier les fleuves) et les hébergements communs à tous ceux qui se déplaçaient. Les maisons Dieu accueillaient les pauvres, passants et pèlerins et ceux qui le pouvaient logeaient à l’auberge. L’édition en 1882 du dernier Livre du Codex Calixtinus, manuscrit compilé au XIIe siècle, apporta des informations sur les routes qui vont à Compostelle[1]. Ce Livre fut considéré comme un guide du pèlerin. Sa traduction en 1938 publiée sous ce titre amplifia la confusion. « Aucun manuscrit médiéval comportant exclusivement le dernier livre du livre de saint Jacques ne nous est parvenu et ne permet donc de penser que ce texte a pu être utilisé séparément. Rien ne permet de penser qu’il ait jamais servi de guide à un marcheur et le titre de Guide du pèlerin est abusif[2] ». « Ce titre de Guide du pèlerin, donné en 1938, pour être à la mode de son temps, n’en a pas moins induit en erreur des générations de chercheurs ou de commentateurs. C’est lui qui a conduit le Conseil de l’Europe à déclarer, le 23 octobre 1987, le chemin de Saint-Jacques premier itinéraire culturel européen[3] ».

Les attributs du pèlerin [ modifier | modifier le code ]

Besaces et bourdons [ modifier | modifier le code ]

Bravant le grand départ, la besace et le bourdon (en ancien français bordon) constituent, dès le bas Moyen Âge, les deux attributs caractéristiques du pèlerin, permettant de le reconnaître en tant que tel.

Le bourdon, ou bâton du pèlerin, était à l’origine plus petit que le marcheur, et à un seul pommeau, par la suite il sera représenté plus grand que lui, avec deux pommeaux.

Le sermon « Veneranda dies », intégré au premier livre du Cortex Calixtinus définit ses deux principales fonctions aider à la marche « comme un troisième pied », et défendre le pèlerin, concrètement, « contre le loup et le chien », mais aussi, à un degré symbolique, contre les pièges du démon, arme du salut par la pénitence, il devient le « bâton d’espérance – ferré de charité – revêtu de constance – d’amour et de chasteté » de la Chanson du Devoir des Pèlerins.

La besace, qui contenait la maigre pitance du marcheur, était appelée « escharpe » en ancien français, par altération du francique Skerpa, sac en bandoulière. Au XVIe siècle, ce terme fut remplacé par celui de mallette, jusqu’à ce que le mot panetière s’impose. Le sermon Veneranda dies lui attribue une forte valeur symbolique : elle est étroite car pour subsister, le pèlerin met sa confiance en Dieu et non dans ses propres ressources ; elle est en peau de bête pour lui rappeler qu’il doit mortifier sa chair ; enfin, elle est toujours ouverte, pour donner comme pour recevoir.

À partir de la fin du Moyen Âge, d’autres accessoires viennent s’ajouter à ces deux attributs. La calebasse, faite d’une courge séchée et vidée ou d’un récipient évoquant cette forme, contient la boisson du pèlerin ; elle est parfois accrochée au bourdon, à l’aide d’un crochet placé entre les deux pommeaux.

Boîte à outils [ modifier | modifier le code ]

Un peu plus tard apparaît la boîte à outils renfermant les autorisations, sauf-conduits, lettres de recommandation, passeports et autres billets de confession que les pèlerins doivent posséder à partir du XVe siècle.

Patenôtre et chapelet [ modifier | modifier le code ]

Au XVe siècle se généralise également l’usage de la patenôtre ou chapelet.

Quant au costume du pèlerin il est avant tout fonctionnel. Au Moyen Âge, les saints marcheurs sont généralement représentés vêtus de la cotte, tunique pourvue de manches, toujours longue pour les femmes, mais pouvant s’arrêter aux genoux pour les hommes, et du surcot, vêtement plus ample, en général plus court, d’étoffe plus grossière, sans manches et fendu sur les côtés ; le chaperon, capuchon prolongé d’un collet recouvrant les épaules, et un chapeau, d’abord de forme conique, puis à bord rabattu, complètent la tenue.

Coquille Saint-Jacques, symbole du pèlerinage.

Objet marquant le pèlerinage accompli, la coquille correspond à des symboles utilisés dès l’Antiquité : talisman, coquille évoquant les eaux où elle se forme, symbole de la fécondité propre à l’eau, symbole d’amour (telle Vénus sortant de sa coquille) et de bonne chance[4]. Selon le Codex Calixtinus, la coquille est associée depuis le XIIe siècle aux « bonnes œuvres » : « les deux valves du coquillage représentent les deux préceptes de l’amour (…), à savoir aimer Dieu plus que tout et aimer son prochain comme soi-même »[5].

Le pèlerin de Saint-Jacques se distingue, dès la première moitié du XIIe siècle, par l’emblématique coquille Saint-Jacques. Dans les eaux littorales de la côte galicienne, vivent des mollusques à coquille bivalve, appartenant au genre Pecten. De leur ancienne consécration à Vénus, elles tirent leur nom espagnol de concha venera. Ce sont ces veiras galiciennes, larges coquilles dont la forme rappelle celle de la main, que les jacquets ramassent sur la grève et ont coutume de coudre à leur chapeau, en signe de leur pérégrination, quand vient le moment du retour. L’auteur du sermon « Veneranda dies » y voit le symbole des bonnes œuvres s’épanchant de la main ouverte.

L’origine de la coquille de Saint-Jacques-de-Compostelle est probablement issue de cette symbolique antique mais renvoie aussi à plusieurs légendes compostellanes : cendres du saint arrivées à Compostelle dans une coquille ; saint Jacques au moment où passait le bateau ramenant sa sépulture de Jérusalem, sauve des flots tumultueux un prince que son cheval emballé y avait précipité. Sur le point de périr, le cavalier invoque l’aide du saint, et bientôt son corps se trouve miraculeusement repêché, tout constellé de coquilles[6].

C’est aussi la coquille ramenée de Compostelle par un pèlerin italien, qui fit jadis disparaître, aux dires du Liber Sancti Jacobi, par simple attouchement, l’énorme goitre dont était affligé un chevalier d’Apulie. Au XIIIe siècle, les évêques de Compostelle concédèrent aux boutiquiers établis sur le parvis de la cathédrale Saint-Jacques l’exclusivité de la vente de reproductions, en plomb ou en étain, des fameux coquillages. Toutefois le succès de la coquille compostellane fut tel que son usage se généralisa, et devint l’insigne commun de tout pèlerin.

Bourdonnets et azabaches [ modifier | modifier le code ]

Entre le XVe siècle et le XVIIIe siècle, les jacquets ramenèrent également de Compostelle deux autres types d’objets, les bourdonnets et les azabaches.

Petits bâtonnets taillés en forme de bourdon, les bourdonnets, comme les coquilles, étaient accrochés au chapeau ou aux vêtements du pèlerin.

Quant aux azabaches, Compostelle s’en fit une spécialité jusqu’au XVIIe siècle. Il s’agit de petits objets de piété (médaillons, statuettes, représentant saint Jacques) taillés dans le jais provenant des mines des Asturies et de Léon. Elles se vendaient Place de Azabacharia.

Les certificats du pèlerin [ modifier | modifier le code ]

À partir du XVe siècle, les pèlerins doivent posséder des autorisations, sauf-conduits, lettres de recommandation, passeports et autres billets de confession leur assurant de passer sans trop de difficulté les contrôles policiers ou douaniers des différents pays et régions traversés.

Aujourd’hui, il est recommandé d’avoir des papiers d’identité surtout si l’on n’appartient pas à l’espace Schengen. Pour mémoire et en remontant depuis Saint-Jacques-de Compostelle, cet espace comprend notamment l’Espagne, la France, le Benelux, l’Allemagne, la République tchèque, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, le Danemark, les pays scandinaves et baltes, la Suisse, l’Italie, la Grèce… Par contre, les pays francophones ou hispanophones d’Amérique, d’Afrique ou d’Asie n’appartiennent pas à cet espace.

Par ailleurs, la tradition se perpétue par l’usage de la crédentiale ou crédenciale (en français), credencial (en espagnol), qui facilitent les hébergements et constituent un souvenir apprécié des pèlerins.

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Crédanciale d’un pèlerin du chemin du Puy-en-Velay de 2011 à 2014.

Credencial d’un pèlerin du Camino francés. d’un pèlerin du

La présence de femmes sur les routes de Compostelle est parfois évoquée dans les statuts de confréries d’anciens pèlerins, ainsi à Bagnères-de-Bigorre en 1325 ou celle du Mans en 1490, qui admettent les « sœurs qui firent le saint voyage ». La confrérie de Paris prévoit même que si une femme a accompli le pèlerinage en étant enceinte, son enfant sera confrère comme elle. De fait, c’est un état qui ne semble pas effrayer les femmes. En 1384, l’une d’elles accompagne ainsi son mari ménestrel, et marche depuis l’Angleterre jusqu’en Navarre. Une autre Anglaise, Margerie Kempe, semble plutôt partir pour fuir les maternités. Après avoir accouché de quatorze enfants dont un seul survit, et souffert de dépression, elle convainc son mari de faire vœu de chasteté et part pour Rome, Jérusalem et Saint-Jacques.

Hormis une chambrière de l’hôpital Saint-Jacques-aux-pèlerins de Paris qui, à l’âge de quatre-vingts ans, se lance seule sur les routes (elle s’arrête, épuisée, à Oviedo), les autres sont accompagnées de leur mari, telle la femme de Jehan Dynant qui part aussi de Paris, à cheval avec son époux. Au XVe siècle part de La Rochelle un curieux quatuor, deux hommes dont un boucher accompagnent les épouses de deux bourgeois. En ce même XVe siècle, une autre femme part de La Rochelle, Marie d’Anjou, la mère de Louis XI. Officiellement, elle va s’assurer que le vœu des rois de France d’entretenir les cierges allumés dans la chapelle des rois de France était exécuté. Avait-elle un autre but ? Un but diplomatique ? La malheureuse, partie en novembre a dû prendre froid car elle mourut au retour, près de Parthenay. Trois ans plus tard, en 1466, c’est la tante du roi qui part à Compostelle, Marguerite de Savoie, comtesse de Wurtenberg. Elle est en grand équipage, Louis XI la rencontre et la recommande aux villes placées sur son chemin.

Au temps des guerres de Religion, lorsque passent beaucoup de pèlerins se rendant à Compostelle, un prêtre de Provins voit passer « hommes et femmes ». En 1592 à Chalon-sur-Saône, la confrérie compte cinquante anciens pèlerins dont onze femmes et en 1598 quatre-vingt-quinze dont quatorze femmes. La réalité autant que la fiction montrant que les femmes furent peu nombreuses sur les routes, la majorité des autres dut sans soute se contenter de rêver en frissonnant de la grande aventure, la grande marche vers Compostelle[7].

Au XIIe siècle, de nouveaux acteurs apparaissent dans l’organisation de l’accueil aux pèlerins : les confréries. Créées le plus souvent par d’anciens pèlerins, dans le but d’entretenir la dévotion à saint Jacques, les confréries atteignent rapidement le nombre de deux cents en France.

Les plus importantes sont celles de Paris, Lyon, Reims, Bordeaux, Toulouse (deux), Valenciennes, Senlis, Laval, Poitiers, Châlons-sur-Marne.

Les signes de l’activité de ces confréries sont nombreux dans les lieux et sur les objets de culte :

bannière de procession de Senlis,

sommet de bourdon de Haux en Gironde,

crucifix aux extrémités en coquille de Saint-Geniès-le-Haut dans l’Hérault,

fresques,

gravures,

tableaux,

statues de saint Jacques avec deux ou plusieurs pèlerins,

chapelles dédiées à l’apôtre avec la décoration appropriée

Ce ne sont pas les seuls témoins de leur activité; on retrouve aussi des livres de confréries, ornés parfois d’aquarelles naïves, comme à Chalon-sur-Saône, Bordeaux, Aix-en-Provence. …

Ces signes démontrent que, si le courant s’est ralenti, le pèlerinage de saint Jacques a survécu aux guerres de religion. Des confréries pèlerines fortes d’une quarantaine de membres distinguent encore au XVIIIe siècle les simples dévots de ceux qui ont accompli le « Voyage » et qui le prouvent en présentant leur « Compostelle » (certificat d’avoir accompli à Saint-Jacques leurs devoirs religieux.) Leur nombre varie d’une demi-douzaine à une dizaine par an dans les meilleurs cas.

Les livres de confréries manuscrits ont été les premiers à fournir aux futurs pèlerins des itinéraires détaillés (Senlis, Rouen, Angers. …) Ils firent connaître aussi ces « chansons de pèlerins » [8], comme la Grande Chanson [9](Paris) ou la Chanson des pèlerins d’Aurillac, qui sont des petits itinéraires mnémotechniques plus ou moins détaillés.

D’autres activités voient le jour : messes votives, offices, « jeux ». Les confrères « jouent » en public des scènes de la vie de saint Jacques ou ses miracles, surtout celui du miracle du pendu-dépendu. Ils ne dédaignent pas les banquets mais vont en procession jusque devant le roi (Louis XVI), au-devant des pèlerins de plus ou moins haut rang dont le retour est annoncé (celle de Paris, pour le duc Charles de Valois au XVIe siècle), souvent pour honorer la sépulture d’un des leurs, mais surtout bien sûr, pour la fête de leur saint patron, le 25 juillet .

XVIII e siècle. “Chansons nouvelles des pèlerins de St Jacques”. Recueil de chansons imprimé à Compostelle,siècle.

Le Codex Calixtinus ne mentionne rien du répertoire des pèlerins eux-mêmes, si ce n’est leur devise : « E Ultreya, e suseya, Deus aia nos » (Plus oultre ! …).

Parmi les 430 pièces des Càntigas de Santa Maria réunies à la fin du XIIIe siècle à la cour du roi Alphonse le Sage, deux racontent des légendes du Camino, dont celle du miracle du pendu-dépendu. Quatre autres mettent en concurrence le sanctuaire compostellan avec celui, marial, de Villalcázar de Sirga.

Le Livre vermeil de Montserrat rédigé au XIVe siècle, témoigne de ce qu’était l’expression musicale des pèlerins dans le sanctuaire catalan, rythmes propres à la marche et à la danse, formes strophiques adaptées aux processions, pièces en canon faciles à chanter à plusieurs…

C’est surtout à partir du début du XVIIe siècle que l’on commence à trouver des chants jacquets : ils adoptent souvent une forme strophique, pour narrer les différentes étapes et péripéties de leur voyage : Pour avoir mon Dieu propice, La Grande Chanson, etc. Certaines de ces chansons subsisteront jusqu’au XIXe siècle. L’itinéraire de ces chansons se retrouve dans : Guide qu’il faut tenir pour aller au voyage Saint-Jacques en Galice, édité par la confrérie de Senlis en 1690 et Chemin de Monsieur sainct Jacques en Galice, imprimé à Paris en 1621 par Jean Le Clerc à la Salamandre royale. Il existe cinq versions de la Grande chanson dont une comparaison a été faite par Denise Péricard-Méa[11].

Les « placards »

Au XVIIIe siècle, les pèlerins achetaient des feuilles imprimées ou « placards », portant une image de saint Jacques bénissant des Jacquets, avec le texte d’une chanson de route.

Pour avoir mon Dieu propice, chant du XVII e siècle, première strophe :

Pour avoir mon Dieu propice

Fis vœu d’aller en Galice,

Voir le saint Jacques le Grand

J’entreprins cest exercice

Non pas comme un fainéant.

Article détaillé : coquillard

Au cours des siècles, avec le développement du commerce, la foi qui anime les jacquets s’émousse. Des perspectives de lucre ou de brigandage rassemblent des faux pèlerins. Sous l’habit du pèlerin se cachaient ainsi bon nombre de vagabonds, de criminels recherchés, filous de toutes sortes, dont la coquille portée au collet était l’emblème.

Vers 1629, Ollivier Chereau décrit la catégorie des Coquillards parmi celles des mendiants membres de la corporation qu’il appelle « Argot » ; il sera repris par l’historiographe Henri Sauval (fin XVIIe siècle) dont s’inspirera Victor Hugo pour son roman Notre-Dame de Paris.

Sans rapport avec les précédents, des membres d’une bande de la Coquille, également appelés « coquillards », ont été jugés en 1455 à Dijon, mais les pièces du procès ne font aucun lien avec des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Le poète François Villon (vers 1431-après 1463) entretint peut-être des rapports avec cette bande de Coquillards. On ignore s’il en faisait vraiment partie, mais on trouve des termes du jargon de la Coquille, dont le mot « coquillard », dans des ballades en jargon qui lui sont attribuées (six dans la première édition imprimée de ses œuvres par Levet en 1489 ; cinq anonymes regroupées sous l’étiquette « jargon » dans un recueil de différents poètes, parmi lesquels Villon, le manuscrit de la fin du XVe siècle se trouvant à la bibliothèque de Stockholm) ; mais ces onze compositions en jargon n’ont absolument pas les qualités métriques des autres ballades du poète.

En Espagne, la confusion se fit rapidement entre détrousseur, mendiant et Français ; les surnoms péjoratifs de « franchotes » ou « franchutes » désignaient soit un chemineau, soit un pèlerin, quelle que fût son origine. Les galloferos, gueux, oiseux et fainéants qui se pressaient aux portes des couvents à l’heure de la soupe populaire, s’appelaient ainsi parce que, disait-on, ils étaient pour la plupart des Français – Gallos, Gallus -, en route vers Saint-Jacques.

Le témoignage de l’émir Ali ben Yoûsouf (1106-1142) venu rencontrer, à Compostelle, la reine Doña Urraca, donne une idée de l’importance du flux des pèlerins qui se rendaient auprès du tombeau de l’apôtre. Impressionné des cohortes de jacquets sur les chemins de Compostelle, l’émir demanda au guide qui l’accompagnait : « Qui est ce personnage si grand, si illustre, pour que les chrétiens aillent vers lui afin de prier depuis les Pyrénées et de plus loin encore ? La multitude de ceux qui vont et viennent est si grande que c’est à peine si elle laisse libre un passage sur la chaussée en direction de l’Occident. »

Notes et références [ modifier | modifier le code ]

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1 Édition de source, traduction du Codex calixtinus

Bernard Gicquel, La Légende de Compostelle, Le Livre de Jacques, Paris, Tallandier, 2003 (ISBN 978-2-84734029-7 )

2 Études historiques

10 itinéraires pour parcourir Saint-Jacques-de-Compostelle

Si toutes les voies jacquaires mènent à Compostelle et sont marquées par l’histoire et la spiritualité, il existent de nombreux itinéraires pour réaliser ce pèlerinage. Tour d’horizon des dix voies les plus célèbres.

À chaque pèlerin, son chemin. Si l’expérience jacquaire la plus « pure » consiste à partir de chez soi, « à jeter la clé de sa maison et s’élancer », chacun aujourd’hui peut choisir, plus commodément, de partir du départ de son choix pour emprunter la voie qui sied le mieux à ses aspi- rations.

Dans cet article, nous vous présentons en détail dix voies du Saint-Jacques-de- Compostelle parmi les plus incontournables, en France, en Espagne et au Portugal. Que votre souhait soit le grand voyage à pied d’une vie, ou bien quelques jours ou semaines de balade seul ou entre amis, les chemins de Saint-Jacques sont le support idéal.

Entre paysages, patrimoine, villes animées et villages renaissants, ils ne manquent ni d’attraits ni de variété. Ni de douceur et d’espace pour marcher et penser. Plus ou moins exigeants physiquement, plus ou moins fréquentés, ces dix itinéraires ont tous leur personnalité, mais le point commun de vous faire marcher au cœur de l’Europe, dans les pas d’une histoire pluricentenaire et d’une culture unique même dans la diversité de ses coutumes locales, encore bien vivantes.

1. Via Podiensis / Voie du Puy

La plus célèbre des jacquaires en France, et une de celles qui a le plus d’arguments naturels, patrimoniaux et historiques. Une itinérance facilitée par les nombreux hébergements et un tracé plutôt facile. Parfait pour débuter une expérience jacquaire !

Longueur : 756 km

Durée : 32 jours

Difficulté : Peu difficile

2. Via Turonensis / Voie de Paris et de Tours (à vélo)

La voie des gens du Nord, celles des grands espaces, des vastes plaines et des cathédrales. Un itinéraire qui se prête sans doute encore mieux au vélo, et que nous vous présentons ici sur le tracé du « Saint-Jacques à vélo ».

Longueur : 380 km

Durée : 5 jours

Difficulté : Facile

3. Via Tolosana / Voie d’Arles

Entre garrigue et Garonne, un chemin qui fleure bon le sud, dans sa diversité ensoleillée. Avec ses étapes sauvages, ses haltes citadines à Montpellier, Toulouse ou Castres, et ses senteurs du Midi jusqu’au pied des Pyrénées.

Longueur : 945 km

Durée : 43 jours

Difficulté : Assez difficile

4. Via Lemovicensis / Voie de Vézelay

Du Nivernais au Gers, en passant par le Berry et le Limousin, cette voie est une ode à la belle campagne française, aux bocages bucoliques et aux pâturages peuplés de belles vaches, à nos terroirs en somme !

Longueur : 1108 km

Durée : : 54 jours

Difficulté : Assez difficile

5. Camino Francès

Le classique des classiques. L’intérêt historique du parcours, la variété des paysages et la diversité des rencontres le rendent encore incontournable.Le Camino Francès est le chemin de Saint-Jacques par excellence. Celui qui attire très largement le plus gros contingent de pèlerins du monde entier : plus de 50% des jacques en Espagne choisissent de l’emprunter.

Longueur : 811 km

Durée : 33 jours

Difficulté : Peu difficile

6. Camino del Norte

Une alternative de plus en plus populaire au Francés. Océanique, belle et physique, elle suit longtemps le littoral avant de faire décou- vrir le nord des monts de Galice, moyenne montagne aux saveurs celtiques. Il fut notamment choisi par l’écrivain Jean-Christophe Ruffin pour sa fameuse “immortelle randonnée”.

Longueur : 878 km

Durée : 39 jours

Difficulté : Assez difficile

7. Voie de Lyon et de Cluny

Pour débuter plus tôt ou pour rejoindre le Puy, de belles alternatives encore peu fréquentées, à travers des montagnes discrètes, bucoliques mais pleines de charme. De lieux-dits en hameaux, de forêts en massifs, une douce itinérance pour aller au Puy.

Longueur : 191 km

Durée : 9 jours

Difficulté : Assez difficile

8. Cami de Sant Jaume

À la découverte de la Catalogne secrète, entre piémont pyrénéen, dentelles de pierres de Montserrat et collines de la Ce. Un tracé très agréable et varié, loin de la foule des pèlerins.

Longueur : 400 km

Durée : 15 jours

Difficulté : Assez difficile

9. Via de la Plata

Une plongée au cœur de l’Espagne profonde, de l’Andalousie à la Galice, marquée par des paysages ruraux ponctués de villes historiques et toujours très vivantes.

Longueur : 1100 km

Durée : 45 jours

Difficulté : Assez difficile

10. Via Lusitana / Chemin portugais

À travers campagnes, forêts d’eucalyptus, villages et collines, un tracé qui souligne aussi la proximité culturelle du Portugal et de la Galice. On a adoré l’accueil portugais.

Longueur : 605 km

Durée : 25 jours

Difficulté : Assez difficile

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